« One, Two, Three ! Tombé, pas de bourrée, glissade, jeté ! ... » Under the uncompromising guidance of Daniel, their teacher, around twenty boys and girls between 10 and 22 years old tirelessly perform all the obligatory figures of classical dance. We are not here in the cozy comfort of a ballet school in Paris, New York or London, but behind the high walls that frame the courtyard of a modest house in a working-class neighborhood of Lagos, the sprawling capital of Nigeria in west Africa. The cement floor is uneven and bumpy. The bars were made locally from metal to withstand the heat and torrential rains which can fall on the students at any time. But nothing, not even the heat and the blazing sun, seems to be able to dampen the enthusiasm and desire to learn of these young dancers who come every day to the only classical dance school in the country to learn this delicate art. Welcome to the Leap of Dance Academy!
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« One, Two, Three ! Tombé, pas de bourrée, glissade, jeté ! ... » Sous la houlette intransigeante de Daniel, leur professeur, une vingtaine de garçons et de filles entre 10 et 21 ans enchainent inlassablement toutes les figures obligées de la danse classique. Nous ne sommes pas ici dans le confort douillet d’une école de ballet de Paris, New York ou Londres, mais derrière les hauts murs qui encadrent la cour d’une modeste maison d’un quartier populaire de Lagos, la tentaculaire capitale du Nigeria en Afrique de l’Ouest. Le sol en ciment est inégal et bosselé. Les barres ont été fabriquées localement en métal pour résister à la chaleur et aux pluies diluviennes qui peuvent d’abattre à tout moment sur les élèves. Mais rien, pas même la chaleur et le soleil de plomb, ne semble pouvoir entamer l’enthousiasme et l’envie d’apprendre de ces jeunes danseurs qui viennent tous les jours dans la seule école de danse classique du pays pour se perfectionner à cet art exigeant. Bienvenue à la Leap of Dance Academy !
Tartan kilts, skirts, wide-leg pants by Yohji Yamamoto, clothes made in the Congo entirely from paper... the sapeur's wardrobe is resolutely eccentric in the Democratic Republic of the Congo. The elegant art of dressing known as SAPE (which stands for the Society of Ambiance-makers and Elegant people) may have started in Brazzaville on the other side of the majestic Congo River, but since arriving in Kinshasa back in the 1960s, it has taken on its own special flavor.
Each 10 February, the madness reaches fever pitch. On this self-proclaimed "international day of the SAPE", hundreds of sapeurs crowd into the small Kinshasa cemetery that houses the grave of their "mentor", the singer Stervos Niarcos who died in 1995. With a great deal of noise and disorderliness, they compete to dress in the most original fashion and attract the attention of the numerous photographers and local television stations attending the event.
February 2015/2016
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Kilts en tartan écossais, jupes, larges pantalons signés Yohji Yamamoto, vêtements made in Congo fabriqués entièrement en papier... la panoplie du sapeur de la République Démocratique du Congo est résolument excentrique. Si la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes) est née à Brazzaville sur l'autre rive du majestueux fleuve Congo, l'arrivée de cet « art de l'habillement » à Kinshasa dans les années 60 lui a apporté une bonne dose de transgression.
C'est chaque 10 février que cette folie donne sa pleine mesure. A l'occasion de l'autoproclamée « journée internationale de la SAPE », des centaines de sapeurs envahissent le petit cimetière du centre de Kinshasa où est enterré leur « pape », le chanteur Stervos Niarcos décédé en 1995. A grand renfort de cris et dans un désordre indescriptible, ils rivalisent d'originalité vestimentaire et d'éloquence pour se faire remarquer par les photographes et les télévisions locales venues nombreux pour l'événement.
Février 2015/2016
In late February 2015, Bamako hosted its first ever fashion week, an impressive achievement in a war-scarred country. The joyful, family atmosphere championed creators from all over Mali, and many well-known West African labels came to take part and support the latest African fashion week.
February 2015
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Fin février 2015, Bamako accueillait la première fashion week de son histoire. Dans un pays marqué par la guerre, l'initiative n'allait pas de soi. Dans une ambiance joyeuse et familiale, des créateurs de tout le Mali ont été mis à l'honneur et des griffes reconnues d'Afrique de l'Ouest ont participé à cette aventure inédite, une façon de soutenir la dernière née des fashion weeks africaines.
Février 2015
Ten years of war and corruption have transformed "Kin la belle" into "Kin la poubelle". But nothing can diminish its reputation as Africa's musical capital. Renowned throughout the continent for its energy, its creativity and its music for dancing the night away, Kinshasa has also given birth to an astonishing musical line-up - the only black symphony orchestra in Africa.
June 2009
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Dix ans de guerre et de corruption ont transformé « Kin la belle » en « Kin la poubelle ». Mais rien ne semble pouvoir atteindre sa réputation de capitale musicale de l'Afrique. Connue sur tout le continent pour son énergie, sa créativité et sa musique qui fait danser des nuits entières, Kinshasa a aussi donné naissance à une étonnante formation musicale, le seul orchestre symphonique noir de toute l'Afrique.
Juin 2009
On Sundays in Bamako, it is also the day of horse races. In the racecourse of the capital, from December till July, hundreds of people gather to follow three weekly departures: the small horses, the half-cracks and the cracks.
June 2015
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Le dimanche à Bamako, c'est aussi le jour des courses hippiques. A l'hippodrome de la capitale, de décembre à juillet, des centaines de personnes se massent pour suivre les trois départs hebdomadaires : celui des petits chevaux, des demi-cracks et des cracks.
Juin 2015
40 years after the "fight of the century", the Kinshasa ghetto still remembers the battle between Mohammad Ali and George Foreman on 30 October 1974. But although the "Rumble in the Jungle" is engraved in people's memories, the boxers who continue to train in the legendary but dilapidated Tata Raphaël Stadium now have to combat general indifference to their sport. It will take more than that to discourage the opponents who come to train every evening after school or work in the hope of a better future.
On 28 June 2014, the former French world champion, Christophe Tiozzo, organized a boxing gala in homage to the famous fight, giving the top Congolese boxers their first international break.
June 2012/2014
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40 ans après le "combat du siècle", la Cité à Kinshasa vibre toujours au souvenir de l'affrontement entre Mohamed Ali et George Foreman, le 30 octobre 1974. Mais si le "Rumble in the jungle" a laissé une trace profonde dans les mémoires, les boxeurs et les boxeuses qui s'entrainent toujours dans le mythique, et désormais délabré, stade Tata Raphaël, doivent aujourd'hui combattre l'indifférence dans laquelle leur sport est tombé. Il en faut plus pour décourager ces combattants qui viennent s'entrainer chaque soir après l'école ou le travail, dans l'espoir d'un avenir meilleur.
Le 28 juin 2014, l'ancien champion du monde français Christophe Tiozzo organisait un gala de boxe en hommage au combat mythique, donnant ainsi une première chance internationale aux meilleurs boxeurs congolais.
Juin 2012/2014
The 9th Fashion Week in Dakar in July was attended by twenty creators from around the continent. An opportunity to plunge into African fashion, driven by the creativity and dynamism of a region of the world where elegance is still a way of life.
July 2011
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La 9ème Fashion Week de Dakar a regroupé en juillet dernier vingt créateurs venus des quatre coins du continent. Une occasion de plonger dans l'univers foisonnant de la mode africaine, porté par la créativité et le dynamisme d'une région du monde où l'élégance est restée une règle de vie quotidienne.
Juillet 2011
In a country where albinos’ white skin makes them the target of repeated prejudice, Mwimba Texas has fought to make his dream come true and become a professional wrestling champion. From wrestling in the ring to defending the rights of the albino community, his life is a story of hope, courage and Congolese resourcefulness.
February 2010
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Dans un pays où la peau blanche des albinos est source d’innombrables préjugés, Mwimba Texas s’est battu pour réaliser son rêve d’enfant : devenir champion de catch. Entre sa lutte sur les rings et celle pour défendre les droits de sa communauté, l’histoire de sa vie résume l’espoir, le courage et la débrouille congolaise.
Février 2010
El Camino project, which is an El Sistema-inspired music program, offers music instruction to students from elementary schools in Pau (south of France). Music is a part of the regular school day, as each child learns to play a symphony instrument.
April 2016
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L'orchestre El Camino s'inspire du concept venezuelien El Sistema et se présente comme un "projet d'inclusion sociale par l'intermédiaire de la musique". Environ 130 enfants du CE2 au CM2 des écoles de Pau, de toutes origines sociales et culturelles, y découvrent la musique dans le cadre d'un orchestre symphonique.
Avril 2016
For its 20th anniversary, the 10th FIMA (International African Fashion Festival) is organized in the traditional wrestling arena of Agadez by the Nigerien stylist Alphadi, under close military protection.
December 2016
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Agadez, « porte du désert ». C'est dans cette ville battue par le vent sec du Sahara que le créateur nigérien Alphadi a décidé d'un retour aux sources. Il y a vingt ans, il se lançait dans un pari fou en organisant à quelques kilomètres de là, un grand festival de mode au milieu des dunes, rassemblant créateurs africains, japonais et européens.
C'est donc sous haute protection que la joyeuse famille de la mode africaine s'est retrouvée pour deux jours dans la ville qui a vu naître le FIMA (Festival International de la Mode en Afrique), plus vieux festival de mode du continent.
Décembre 2016
In the scorching heat of late afternoon, it's the calm before the storm in Ghanzi, a sleepy town in the heart of the Botswana Kalahari. A Herero woman dressed in her traditional Victorian dress and heavy headdress casts a distracted glance at the first people dressed in black who begin gathering at the intersection of the two main streets. Under the blazing desert sun, a hundred men and women quickly gather and greet each other loudly as they break out country style dance choreography. Wearing cowboy boots and hats, heavy leather jackets covered with chains and nails, some with skulls, animal bones and cartridge belts, this merry group is preparing for one of the highlights of the Winter Metal Mania, the biggest rock festival in Botswana. Once the starting signal has been given, they set off at full speed for two kilometers through the dusty streets of the small town, under the hilarious and sometimes puzzled gaze of local inhabitants. In this crazy atmosphere of music and shouting, they soon arrive at the town's Community Hall. It is in this soulless village hall, wedged between two churches, that groups from all over southern Africa (Botswana, South Africa, Angola and Mozambique) will get on stage and play one after another for two days. At the height of the festival, five hundred fans shout their pleasure of being together to the sound of brutal guitar and voices from beyond the grave.
May 2019
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En cette brulante fin d’après-midi, c’est le calme avant la tempête à Ghanzi, petite bourgade assoupie du nord du Botswana. Une femme Herero vêtue de sa traditionnelle robe victorienne et de sa lourde coiffe jette un regard distrait aux quelques individus habillés de noirs qui se rassemblent au croisement des deux rues principales. Mais sous l’ardent soleil du désert du Kalahari, c’est rapidement une centaine d’hommes et de femmes qui s’interpellent bruyamment et se saluent en esquissant une chorégraphie bondissante aux allures de danse country. Portant santiags, chapeaux de cowboys et lourds blousons de cuir, bardés de chaînes et de clous, arborant pour certains crânes, ossements d’animaux et cartouchières, cette joyeuse bande se prépare pour un des temps forts du Winter Metal Mania, le plus grand festival rock du Botswana. Le signal du départ donné, tous s’élancent au pas de charge pour deux kilomètres de marche à travers les rues poussiéreuses de la petite cité, sous le regard hilare ou interloqué des habitants. Dans une ambiance totalement délirante, à grand renfort de musique, de cris et de danse, ils arrivent bientôt au Community Hall de la ville. C’est dans cette salle des fêtes sans âme, coincée entre deux églises, que vont se succéder pendant deux jours des groupes venus de tout le sud de l’Afrique (Botswana, Afrique du Sud, Angola et Mozambique). Au plus fort de la fête, cinq cents fans hurleront leur plaisir d’être ensemble au son des riffs brutaux des guitares et des voix d’outre-tombe.
Mai 2019
Noémie Lenoir for Paris Match.
In Dakhla (Western Sahara) during the FIMA 2018 (International Fashion Festival in Africa), top model Noémie Lenoir is filming the last sequences of her documentary film “Habille-nous Africa” and is organizing a fashion shoot on this occasion with creations of African designers discovered during his journey across the continent.
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Noémie Lenoir pour Paris Match.
A Dakhla (Sahara Occidental) pendant le FIMA 2018 (Festival International de la Mode en Afrique), la top-model Noémie Lenoir tourne les dernières séquences de son film documentaire “Habille-nous Africa” et organise à cette occasion un shooting mode avec des créations de designers africains glanées pendant son périple à travers tout le continent.